Le couchant enlumine les pans de montagne de nuances toutes jupitériennes ; du noir à l’ocre, avec des vagues mauve et verte. Ici, c’est le désert des contreforts de l’Himalaya ; et pourtant tout est si rassurant. Au sommet du village, nous nous blottissons comme dans un nid d’aigle, inaccessible et dominant, mais sans prétention.
"Il y a quelque chose d’irréel dans la perception que j’ai de mon compagnon et de ce qui m’entoure., écrivait l’alpiniste Maurice Herzog. Ce paysage diaphane, cette offrande de pureté n’est pas ma montagne. C’est celle de mes rêves. Une coupure immense me sépare du monde. J’évolue dans un domaine différent"